Chômage en hausse, précarité accrue : L’embellie n’est pas pour les travailleurs08/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1875.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage en hausse, précarité accrue : L’embellie n’est pas pour les travailleurs

Selon une récente étude de l'Unedic, 60% des missions d'intérim durent moins d'une semaine, et plus d'une sur cinq (22%) ne dure même qu'une journée. Entre 2002 et 2003, la durée moyenne des missions d'intérim a baissé, passant de 10,2 à 9,8 jours. En même temps que diminue la durée de leurs missions, le nombre total d'intérimaires baisse lui aussi, de 3,6%.

Et ce n'est certes pas parce qu'ils ont trouvé ou retrouvé un emploi fixe, puisque les chiffres du chômage, dans le même temps, ne cessent d'augmenter: 20300 chômeurs supplémentaires au mois de mai, soit 0,8%, qui viennent s'ajouter au 0,3% d'avril, selon une étude menée par le ministère du Travail. Cette hausse du chômage touche plus particulièrement les jeunes de moins de 25 ans et les chômeurs de longue durée.

Raffarin nous promet «des mauvais chiffres du chômage pendant quelques mois encore» mais, assure-t-il, la situation s'améliorera au second semestre et, «d'ici 2007 (c'est-à-dire, comme c'est curieux, l'année des élections présidentielle et législatives!), nous aurons une baisse très significative du chômage». Ne croyez pas qu'il fonde ses pronostics sur la consultation de sa boule de cristal. Pas du tout, mais sur le fait qu'il y aurait une «embellie économique», avec une (très minime) reprise de la croissance.

S'il y a une «embellie», elle sera pour les patrons, mais pas pour les travailleurs, toujours en situation plus précaire et plus nombreux à perdre leur emploi et leurs revenus. À moins que ces derniers ne viennent chambouler les prévisions du mage Raffarin!

Partager