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Leur société
Renaissance et méconnaissance : Il y a château et château
Nous avons eu l'heureuse surprise, lors du journal de 20 heures de dimanche soir 30 mai présenté par Françoise Laborde sur France2, d'entendre un commentaire en "voix off" parlant du château de Bellevue à Presles, dans le parc duquel s'est déroulée la fête de Lutte Ouvrière, comme d'un "château Renaissance". Le village de Presles va certainement être flatté de cette présence inattendue.
Nous avons recherché l'origine de cette promotion et nous avons trouvé dans Le Parisien du dimanche matin un article de Nathalie Segaunes où il est aussi question de "l'ombre d'arbres centenaires dans le parc du château Renaissance" appartenant à Lutte Ouvrière.
Tous les enseignants savent reconnaître qui peut avoir copié sur qui en trouvant une même ânerie dans plusieurs copies car la véritable origine se trouve peut-être dans une dépêche AFP du samedi 29 qui décrit le lieu de notre fête comme un parc boisé où "trône un château Renaissance".
Quelle basse flatterie pour cette prétentieuse bâtisse bourgeoise, sans doute construite dans la deuxième moitié du 19e siècle, voire au début du 20e, c'est-à-dire à trois ou quatre siècles de la Renaissance.
Comme quoi les journalistes dits d'information ne vérifient guère leurs sources et nous ne pouvons faire mieux, pour leur rendre service, que leur conseiller d'aller visiter le Musée National de la Renaissance installé dans le château d'Ecouen, construit entre 1538 et 1555 par le Connétable Anne de Montmorency, à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.
Il est à parier qu'au fil du temps, de copie en recopie et de confusion en confusion, le château de Bellevue prenne de plus en plus de valeur... dans la presse. Malheureusement pour nous, cela ne ferait pas monter d'un centime les offres d'acheteurs éventuels.