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- Lutte ouvrière n°1870
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Fonderies du Poitou - Ingrandes (Vienne) : Les patrons ont dû reculer face à la grève
Commencée le lundi 24 mai par une assemblée des travailleurs de l'équipe d'après-midi, la grève qui a entraîné la quasi-totalité des ouvriers des Fonderies du Poitou -Aluminium, s'est terminée le jeudi 27 après que les patrons eurent cédé aux principales revendications votées en assemblée générale.
La grève à peine commencée, la direction avait tenté de s'en sortir en proposant une prime exceptionnelle de 300 euros pour juillet, et vingt embauches dans les deux mois à venir, proposition que nous avions rejetée (voir LO nE 1869).
À partir du mercredi matin, la grève s'étant bien installée dans les différentes équipes, tous se sont mis en horaires de normale, ce qui a permis de décider tous ensemble dès le mercredi que les nouvelles propositions -dites "ultimes"- des patrons ne faisaient toujours pas le compte. Le minimum en dessous duquel il ne serait pas question de discuter fut fixé: outre les vingt embauches promises et la prime, nous exigions une augmentation immédiate de trente euros par mois.
Jeudi 27 mai, une manifestation fut organisée à Châtellerault. Et comme les 140 ouvrières de France Champignon venaient d'apprendre le jour même qu'en octobre prochain leur usine -reprise en mars par le fonds de placement Butler- fermerait ses portes, nous sommes allés leur rendre visite pour les inviter à manifester avec nous.
Ouvrières de France-Champignon en tête, une manifestation dynamique a donc sillonné la ville, mêlant les slogans pour les salaires aux cris de colère contre les licenciements.
Dans l'après-midi du jeudi 27, la direction des Fonderies annonçait qu'outre une prime de 250 euros en juillet et l'embauche de vingt intérimaires en CDI, elle accordait une augmentation de trente euros du salaire de base. Un rendez-vous est également fixé à la mi-juin avec les syndicats pour aborder la question de la réduction du temps de travail. C'est sur cette base que nous avons décidé de reprendre le travail.
Ce que nous avons obtenu est encore loin du compte. Mais après cinq années de blocage des salaires, une semaine comme celle-ci, ça remonte le moral...