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Leur société
Chômage en hausse,profits en hausse : C'est la logique capitaliste
Raffarin chante, sur l'air de Tout va très bien Madame la marquise, l'arrivée d'une embellie économique: "La croissance est là, la reprise est là, l'emploi repart". Mais la reprise version Raffarin, cela veut dire... progression du chômage. En avril, il y a eu 8200 demandeurs d'emploi en plus (0,3%) et le taux de chômage est de 9,8%, ce qui signifie que 2430700 personnes sont sans emploi, d'après les chiffres du ministère. Mais si on prend en compte les personnes ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois précédant leur inscription à l'ANPE, le chiffre passe à 2865500 demandeurs d'emploi (+0,4%). Chacun sait, que derrière ces chiffres officiels arrangés à la sauce des "variations saisonnières", ce sont bien plus de 2,5 ou 2,8 millions de travailleurs qui sont frappés par le chômage et ses conséquences dramatiques.
Cette aggravation du chômage touche particulièrement les jeunes de moins de 25 ans: en un mois leur nombre a augmenté de 0,5%, et sur un an de 5,3%. Le nombre des chômeurs de longue durée (plus d'un an) augmente presque au même rythme: de 0,7% en un mois et de 1,7% sur l'année. Et les femmes sont aussi particulièrement touchées par l'augmentation du chômage.
Ces chiffres vont augmenter, suite à la réintégration des "recalculés". Ceux-ci avaient été près de 358000 à être exclus du système d'indemnisation en janvier 2004, ce qui avait permis au gouvernement d'annoncer mensongèrement une baisse du nombre de chômeurs. Certains tribunaux (Marseille, Paris et Créteil) leur ont rendu justice et ils devraient être réintégrés dans les mois qui viennent.
Mais là encore, derrière les déclarations officielles rassurantes du ministre Borloo, il y a la réalité. En pratique, l'Unedic ne donne que peu, voire pas d'informations aux "recalculés", ce qui n'est pas nouveau: déjà, quand ils avaient été exclus des caisses de l'Unedic, ils n'en avaient été informés qu'au dernier moment. Leur lutte doit donc continuer, pour obtenir leur réintégration sans subir aucun préjudice financier.
Le chômage est un fléau que l'on n'arrêtera pas sans s'en prendre aux patrons qui, pour la recherche du profit maximal, n'hésitent pas à jeter à la rue des milliers de travailleurs et à les condamner à la misère. Interdire les licenciements collectifs et prendre sur les profits des grands groupes industriels et financiers pour maintenir les salaires sont des mesures urgentes et vitales, que les travailleurs devront imposer par leur lutte.