Bata : Le repreneur dépose le bilan !03/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une-1870.gif.445x577_q85_box-0%2C16%2C161%2C224_crop_detail.png

Leur société

Bata : Le repreneur dépose le bilan !

Christiane Nimsgern et Jean-Luc L'Hôte, têtes de liste LO-LCR aux élections européennes dans la grande circonscription de l'Est, nous communiquent:

À l'heure où le magazine Capital nous apprend que le Lorrain le plus riche n'est autre que le patron de l'usine de chaussures Mephisto de Sarrebourg, l'entreprise Hello -le repreneur de Bata à Moussey- dépose le bilan, menaçant du chômage 150 de ses 268 salariés: dans la chaussure comme ailleurs, les patrons se portent bien, pas les ouvriers.

La direction de Hello ose parler de "la concurrence des pays asiatiques" accusant indirectement les travailleurs de Moussey de gagner trop d'argent. Il faut oser le faire, elle qui, non seulement vit sur un grand pied, mais a été complice de Bata pour fermer Moussey par étapes.

Dans cette affaire, une fois de plus les ouvriers sont sacrifiés. Avec l'aide des pouvoirs publics, Bata a abandonné en 2001 l'usine de Moussey où des générations de travailleurs avaient contribué à grossir sa fortune.

La famille Bata s'est désengagée à moindre coût, réussissant même à faire des économies sur le plan prétendument social de 2001 dont le montant a été ramené de 38 à 12 millions d'euros. De nombreux travailleurs licenciés sont toujours au chômage, au RMI ou en fin de droits. Voilà où mène la rapacité des grandes familles capitalistes qui n'ont de cesse d'augmenter leur fortune quitte à faire mourir des régions. Quant aux pouvoirs publics, de droite ou de gauche, ils ont couvert le désengagement de Bata. (...)

Interdire les licenciements, imposer à Bata d'assurer un salaire aux ouvriers de Hello, ce serait la moindre des choses. Comme il serait vital de mettre à jour les comptes et les tripatouillages qui ont permis à une multinationale de mettre la clé sous la porte en s'appuyant sur des hommes de paille qui, en défendant les intérêts du groupe Bata, ont contribué à ruiner l'emploi.

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