Total : Violences policières20/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Total : Violences policières

Vendredi 14 mai, nous avons été plusieurs centaines de travailleurs de Total (en particulier de la Chimie) venus des différentes usines du groupe, de France mais aussi d'Italie, de Belgique et des Pays-Bas, à nous retrouver devant le Palais des Congrès à Paris. En effet Total y organisait une réunion des actionnaires, pour présenter le bilan et les perspectives du groupe pour les années à venir.

Mais ce n'est pas la même chanson pour les travailleurs. Total a prévu de se séparer de sa Chimie, pas assez rentable à ses yeux. Et on peut craindre que cette restructuration ne se traduise par de nombreuses réductions d'effectifs et une nouvelle aggravation de nos conditions de travail.

Cette réunion d'actionnaires était donc l'occasion de protester contre cette décision et de demander des comptes à la direction de Total. Mais ce sont les gardes mobiles et les CRS qui nous ont accueillis. En guise de réponse de la direction, nous avons eu droit aux matraques et aux gaz lacrymogènes!

Empêchés de rentrer dans le Palais des Congrès, nous sommes allés bloquer les carrefours autour de la porte Maillot, suivis de près par les CRS. Pour finir, nous avons eu droit à une violente charge des gardes mobiles, laissant au sol plusieurs d'entre nous.

L'annonce de ces violences policières a soulevé une grande émotion dans les différentes usines du groupe. Ainsi, à AtoFina Pierre-Bénite (près de Lyon), les travailleurs de fabrication ont débrayé spontanément à 100% pendant 24 heures pour marquer leur solidarité, face à l'agression policière et à l'attitude de la direction.

Ceci est de bon augure. Si nous voulons faire face aux mauvais coups que celle-ci prépare, nous aurons besoin d'être tous ensemble au coude à coude.

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