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- Lutte ouvrière n°1868
- SNCF - ateliers TGV (Chatillon) : Ras-le-bol
Dans les entreprises
SNCF - ateliers TGV (Chatillon) : Ras-le-bol
Le 11 mai, nous avons fait grève à plus de 75% aux ateliers SNCF-TGV de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, où nous sommes 80 à travailler comme remiseurs-dégarreurs (ou jockeys).
Notre travail consiste essentiellement à mettre des rames à disposition des différents postes d'entretien et pour le commercial. L'arrivée progressive de 25 rames supplémentaires en plus des 105 TGV rattachés à l'atelier a considérablement augmenté le nombre de manoeuvres sur un site qui, par ailleurs, est en pleins travaux de transformation. Les conditions de travail se sont dégradées avec augmentation des risques d'accidents de manoeuvre. Depuis le début de l'année 2004, deux engins, un TGV et une loco de manoeuvre, ont déraillé sur le site.
À chaque fois, ce sont des agents qui ont été mis en cause et ont été suspendus de conduite. Du coup ils ont perdu temporairement l'indemnité de conduite qui est de 4,09 euros par jour. Cette perte financière a été considérée par tous comme une provocation et une sanction de trop.
Une pétition ayant circulé contre ces sanctions, la direction nous a fait savoir que ces sanctions n'iraient pas au-delà de cinq jours... mais c'est encore cinq jours de trop.
À l'assemblée générale du 11 mai, toutes les équipes étaient représentées. Tout le monde a exprimé son ras-le-bol. Bien sûr, il y a le problème des sanctions financières, mais aussi celui des petits salaires, des mauvaises conditions de travail, le sous-effectif, les mutations bloquées... Des problèmes qui sont aussi ceux de tous les camarades de l'atelier
Pour montrer notre détermination, l'assemblée a décidé qu'à partir du 20 mai les cheminots se réservaient le droit de ne plus effectuer un certain nombre de tâches... ce qui a déclenché du côté de la direction de nouvelles menaces de sanctions. Incapable de résoudre les problèmes, elle ne sait que menacer.