Services bancaires : Les soustractions des banquiers20/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Services bancaires : Les soustractions des banquiers

De temps en temps, on entend parler d'une banque braquée. À vrai dire, le reste du temps, ce sont plutôt les banques qui détroussent les clients, les services qu'elles proposent coûtant de plus en plus cher. Ainsi, les frais d'opposition sur carte bancaire ont été multipliés par quatre depuis 1986, les frais de virements occasionnels ont été multipliés par 2,5 et le prix de la carte bleue a doublé depuis cette date. En moyenne, d'après l'Institut National de la Consommation, les services bancaires ont augmenté de 122%, de 1986 à 2003, alors que la hausse des prix n'a été que de 40% dans le même temps. Le montant annuel de cette ponction, digne de Picsou, s'élève à plusieurs centaines de millions d'euros et augmente de 3 à 4% par an.

La concurrence entre banques, tant vantée et qui devait faire baisser les prix des services, n'a conduit en fait qu'à aiguiser l'inventivité des banquiers pour trouver de nouveaux produits avant leurs concurrents. Ainsi une autre facturation se généralise, sitôt reprise par d'autres. Il en est ainsi de la taxation du retrait d'espèces. La plupart des banques facturent maintenant les retraits effectués dans les distributeurs automatiques d'autres banques, à partir du troisième ou sixième retrait. Le retrait d'espèces au guichet est lui aussi facturé par le Crédit Lyonnais, la Société Générale et la BNP-Paribas, par exemple.

Toutes ces mauvaises pratiques contribuent à augmenter, pour le client, le risque de découvert, qui lui-même est de plus en plus taxé. La boucle est ainsi bouclée.

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