Après sept semaines de grève, le travail a repris pour les employés de la société Penauille de l'hôpital de La Timone. La direction de cette société, qui avait signé un protocole de fin de grève, s'était engagée à fournir produits, matériel et à embaucher deux employés, un à Sainte-Marguerite et un autre à La Timone.

Mais à La Timone le 21 avril, le jour prévu de la reprise, le chef de centre ne fournissait toujours pas les tenues et le matériel nécessaire au travail. De plus, il annonçait qu'un chef d'équipe était rétrogradé et que l'embauche de l'employé pouvait se faire, mais ailleurs que sur l'hôpital et pas dans le secteur. Tout cela a particulièrement indigné les grévistes qui réclamaient simplement l'application du protocole. Le travail ne reprit donc pas.

La direction de l'hôpital elle-même s'impatientait, ayant constaté qu'il n'y avait ni les produits ni les tenues, ce qui ne l'empêchait pas d'ajouter que les employés pouvaient, quand même, travailler et faire un effort... unilatéral.

Les employés ont occupé le siège régional. Finalement, l'employée est embauchée sur un hôpital voisin, celui de la Conception, mais pas à La Timone. Le travail a repris, avec le matériel prévu par le protocole de fin de grève. La direction de Penauille demandait instamment que les grévistes, à la reprise du travail, s'engagent à ne pas engager de poursuites en justice.

Cette grève a fait la preuve que la direction de l'hôpital, même si elle semblait reconnaître les fautes de Penauille, a préféré prendre, dans les faits, le parti de la société de nettoyage.

Les grévistes, eux, ont montré qu'ils savaient se faire respecter et ils ont gagné beaucoup de sympathie du personnel hospitalier.