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Gare de Paris-Saint-Lazare : Autogrill, la lutte a payé
La grève démarrée vendredi 7 mai dans les buvettes, sandwicheries et restaurants de la gare Saint-Lazare à Paris, s'est poursuivie tout le week-end, le lundi et c'est seulement mardi vers 17 heures que leurs rideaux de fer se sont lentement levés.
Pour la direction, cela ne s'est pas fait dans la joie, un des représentants de la direction nationale du groupe Autogrill (filiale de Benetton) est venu à Saint-Lazare mais a refusé de rencontrer directement les grévistes! Un chef a fait la navette entre les pièces tout l'après-midi du mardi.
Pour les grévistes, c'est un sentiment de satisfaction qui, depuis, prévaut. Le mouvement a commencé par le refus de deux avertissements que la direction a voulu maintenir, et s'est prolongé avec des revendications salariales (paiement des heures supplémentaires...) et de conditions de travail. La direction a opéré plusieurs reculs: avec le suivi de l'inspection du travail, un pointage des heures effectuées est fait, on s'attend à des redressements sur quatre ans! La direction s'engage sur une date d'ouverture de négociations à la fin mai sur les augmentations de salaire. Sur les conditions de travail, elle libérera l'un d'entre nous pour s'occuper davantage de notre propre restauration. Sur les deux avertissements, la direction a cherché à garder sur la forme ce qu'elle enlève sur le fond.
Durant la grève, nous avons, en peu de temps, fermé tous les points de vente de la gare et nous sommes restés solidaires, donnant des informations sur le motif de la grève aux usagers de la gare, souvent eux-mêmes des travailleurs qui nous ont exprimé leur soutien. Cela continue même après la reprise, avec notamment la solidarité des cheminots de la gare.