Une première réaction dans les AFPA contre les licenciements13/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1867.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Une première réaction dans les AFPA contre les licenciements

La direction de l'AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) voudrait appliquer la loi sur la décentralisation avant même qu'elle ne soit votée, tant elle ferait faire d'économies sur le dos des personnels mais aussi des usagers.

Après avoir payé 600000 euros une société spécialisée dans les "plans sociaux", un véritable "plan d'attaque" contre les salariés de l'AFPA a été produit. Il comprend 615 à 791 licenciements de CDI, une diminution massive de CDD et, selon les organisations syndicales, près de 200 mutations géographiques ou professionnelles forcées sur les quelque 12000 personnes qui travaillent à l'AFPA. À ceci s'ajoutent des départs en retraite non remplacés et des centres qui seront probablement fermés. Par ailleurs, le projet de loi du gouvernement prévoit que l'AFPA n'aura plus de mission de service public, ce qui veut dire qu'elle ne sera plus tenue d'offrir un éventail large de formations. Le gouvernement veut la mettre en concurrence, en particulier dans le secteur tertiaire, avec des entreprises privées de formation. Les crédits ne seraient plus fixes et ne seraient plus versés par l'État mais par les Régions, les Conseils généraux, les Assedic et les entreprises.

Alors à l'annonce de ce plan, les personnels étaient très inquiets et en colère. La journée d'action du mardi 27 avril a été suivie par environ la moitié des personnels, certains regrettant que les syndicats n'aient appelé qu'à une demi-journée de grève. Ce serait pourtant le moment de se faire entendre avant que la direction ne publie les noms des licenciés et que la loi ne soit adoptée à l'Assemblée nationale cet été.

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