Grande-Synthe (Nord) : Un collège bloqué par les parents d'élèves !13/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1867.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grande-Synthe (Nord) : Un collège bloqué par les parents d'élèves !

Depuis un mois et demi, le collège Jules-Verne de Grande-Synthe (dans la banlieue de Dunkerque) s'est mis en mouvement contre les suppressions de postes réalisées ou programmées. Ce sont les agents d'entretien et de service qui les premiers ont débrayé le 26 mars, appuyés par les enseignants. Ils réagissaient à la décision de suppression de la moitié des postes de CES dans tous les établissements scolaires du dunkerquois. Ils refusaient la mise au chômage de quatre CES du collège prévue pour la fin 2004. Dans ces conditions, les tâches administratives, d'entretien, de nettoyage et de cantine ne pourraient être réellement effectuées.

Lors des assemblées communes entre enseignants et agents, deux autres revendications ont été approuvées. Le refus de la suppression de trois postes d'enseignants imposée par le rectorat. L'opposition à la baisse de douze à cinq du personnel d'encadrement (surveillants, aides-éducateurs, assistants d'éducation). Cette diminution a provoqué la fin du soutien scolaire apporté aux élèves de ce collège de ZEP et une bien plus grande agitation des élèves dans l'établissement. Les sanctions qui sont passées de 16 à 74 pour les quatre premiers mois de 2004 par rapport à ceux de 2003 illustrent cette dégradation brutale du climat de l'établissement.

Les enseignants ont fait grève de nouveau le jeudi 8 avril pour l'ensemble des revendications, soutenus par les agents. Mais sceptiques sur leur possibilité de faire reculer le rectorat par une grève prolongée, ils se sont adressés aux parents avec qui ils ont eu une réunion le lundi de la rentrée des vacances.

Les parents d'élèves ont décidé à une quinzaine de bloquer le collège à partir du jeudi 6 mai. L'entrevue avec l'inspecteur d'académie adjoint qui a parlé d'un demi poste d'assistant d'éducation pour septembre (déjà prévu) a dégoûté et mis en colère tout le monde. Le moulin à paroles officiel leur a gravement expliqué que le manque de surveillants était l'occasion pour les professeurs de faire de l'éducation civique et de responsabiliser les élèves! Aussi durant leur assemblée de l'après-midi, ils se sont organisés pour rallier d'autres parents, par téléphone et ont diffusé un tract. Lundi, 70 parents tenaient une assemblée avec les enseignants et des agents. Ils ont voté la continuation du blocage.

Mardi 11 mai, l'inspection académique rappelait les grévistes pour leur annoncer que les quatre postes de CES seraient prolongés: qu'un demi-poste d'assistant d'éducation serait créé en septembre et que deux postes de CES seraient mis en place rapidement au secrétariat? permettant de libérer ainsi les surveillants de tâches administratives. Un fax précisant par écrit ces propositions a été demandé par la délégation à l'inspecteur d'académie. Maintenant, c'est à l'assemblée générale des parents, des profs et des agents de décider.

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