Sept listes LO-LCR pour les élections européennes06/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1866.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Sept listes LO-LCR pour les élections européennes

Comme nos deux organisations l'avaient décidé fin 2003, Lutte Ouvrière et la LCR présenteront des listes communes dans les sept circonscriptions découpées arbitrairement, dans le cadre desquelles se dérouleront les élections européennes, le 13 juin prochain.

Deux mois après les élections régionales, ce sera l'occasion de faire entendre une nouvelle fois, à une large échelle, les revendications qui sont au coeur de la situation, celle des travailleuses et des travailleurs, des millions de femmes et d'hommes qui ont vu leur situation et celle de leur famille se dégrader. Car s'il s'est trouvé une majorité, aux Régionales, pour exprimer un rejet de la politique du gouvernement Chirac, Raffarin, Sarkozy, cela n'a rien changé à la situation de la «France d'en bas» comme «ils» disent avec une condescendance de nantis.

Certes la droite a modifié le ton de ses discours, fait quelques gestes et remisé à des temps meilleurs pour elle certaines mesures, sans pourtant les annuler. C'est toujours ça! Mais on est loin du compte.

Car les licenciements continuent, tandis que les grosses sociétés (les mêmes en général que celles qui licencient) affichent des profits souvent en hausse, en tout cas qui montrent quelles auraient les moyens de ne pas licencier, quitte à prendre sur les profits et les dividendes que perçoivent les gros actionnaires. Plus que jamais la revendication «interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits» (et elles en font quasiment toutes, qu'ils soient déclarés ou camouflés dans les arcanes de leur comptabilité), oui cette revendication reste d'une brûlante actualité. Comme l'est aussi l'exigence d'imposer la levée du secret commercial et bancaire! Ces deux revendications sont d'ailleurs liées.

Car si tout le monde parle aujourd'hui, à gauche, mais même à droite et jusqu'à l'extrême droite, de transparence, rien n'a changé en la matière. Les comptes, les opérations boursières, financières qui se traduisent par des fusions et rachats d'entreprises, ou par des démantèlements, restent toujours aussi opaques pour ceux qui sont pourtant les premiers concernés, les salariés, les usagers, la population. Comme restent opaques les subventions de l'État et des collectivités aux patrons de tout poil.

Aujourd'hui, de nouvelles privatisations sont à l'ordre du jour, et Sarkozy annonce des économies budgétaires. Mais pas en réduisant les aides au patronat; en rognant sur tout ce qui correspond aux besoins de la collectivité, en sacrifiant les services publics. Nous dénoncerons dans cette campagne le saccage organisé des services publics, celui de l'éducation, comme celui de la santé, dont on a pu vérifier les carences dramatiques l'été passé alors que ceux qui sont sur le terrain, infirmières, médecins hospitaliers, responsables de maison de retraites s'inquiètent parce que pratiquement rien de ce qui avait été promis n'a été fait.

L'autre raison de faire campagne dans ces élections européennes est de pouvoir y dire ce que personne d'autre ne dira, que nous sommes partisans de l'unification de l'Europe, justement parce que nous sommes internationalistes, communistes. Nous considérons que les frontières actuelles constituent des barrières d'un autre âge, comme l'organisation capitaliste de l'économie l'est depuis longtemps, elle qui fait du profit, de l'enrichissement des plus riches, une valeur sacrée, alors que la société, l'économie devraient être conçues exclusivement au service de la collectivité.

Oui nous sommes pour une Europe véritablement démocratique ce qui implique le contrôle de bas en haut ainsi que l'élection, qui va de pair avec la possibilité de révoquer les élus à tous les niveaux et à tout moment.

Parmi les temps forts de la campagne commune LO-LCR, il y aura l'intervention d'Arlette Laguiller et d'Olivier Besancenot le dimanche 30 mai, dans le cadre de la traditionnelle fête de LO, ainsi qu'un grand meeting, le dimanche 6 juin au Zénith à Paris.

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