Quick – Saran (Loiret) : Les salariés en grève06/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1866.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Quick – Saran (Loiret) : Les salariés en grève

48 des 66 employés du fast food Quick situé à Saran, au nord d'Orléans, sont en grève depuis le vendredi 30 avril. Ils sont pratiquement tous des étudiants salariés qui ont des contrats avec, sur la semaine, 35 heures, 30 heures, 25 heures, 20 heures, voire 10 heures de travail. Dénommés «équipiers», ils préparent la nourriture et tiennent la caisse. Ils sont encadrés par un gérant et des «managers» qui ont tendance à faire peu de cas des droits des salariés.

Depuis que, pour faire respecter leurs droits, ces derniers ont créé un syndicat FO début avril, l'encadrement a multiplié les pressions et les sanctions. C'est pour s'opposer à deux licenciements abusifs et à la menace qui pèse sur trois autres que les employés se sont mis en grève.

Ils se sont placés à l'entrée du parking pour distribuer des tracts aux clients et faire signer une pétition. Ce fast food, bien situé, à une sortie d'autoroute en bordure de la Nationale 20, réalise un chiffre d'affaires qui le placerait dans les trois premiers Quick de France. Mais de cela, les salariés ne voient pas la couleur. Ils protestent aussi contre leurs conditions de travail et les vexations. Un salarié qui doit normalement cesser son travail à 14 h, par exemple, doit demander l'autorisation de dépointer pour partir. Si le manager refuse, il doit continuer à travailler. Ceux qui ne répondent pas systématiquement oui aux demandes des managers sont harcelés, sanctionnés.

Mardi 4 mai à midi, la direction a accepté de recevoir une délégation de grévistes. Les grévistes avaient bon espoir de la faire reculer sur les licenciements. La direction a dit qu'elle refusait de reconnaître la grève et menaçait de déclarer les grévistes en absence irrégulière. Mais elle a reculé peu de temps après. Elle envisage de ramener certains licenciements à des sanctions.

Depuis le début du mouvement, la clientèle se fait rare. Les clients prennent le tract et font demi-tour, une majorité après avoir manifesté leur solidarité en signant la pétition.

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