Centre Hospitalier Spécialisé (Cadillac - Gironde) : Conditions de travail inacceptables06/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1866.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre Hospitalier Spécialisé (Cadillac - Gironde) : Conditions de travail inacceptables

Mardi 27 avril, plus de la moitié des salariés du Centre Hospitalier Spécialisé de Cadillac (Gironde), un des plus gros centres hospitaliers psychiatriques du département, se sont mis en grève à l'appel de cinq organisations syndicales pour protester contre les conditions de travail de plus en plus difficiles. Les médecins ont participé au mouvement de grève à près de 60%.

La situation est catastrophique. Les six unités sectorisées du CHS disposent d'une capacité d'accueil de 136 lits d'admission et de dix chambres d'isolement. Et pourtant, il faut faire face à une augmentation de 50% du nombre de patients en dix ans. Mais par contre, le nombre de travailleurs, infirmiers, ASH et AS, est en diminution constante, notamment du fait du non-remplacement des départs à la retraite. Le résultat est que nous travaillons dans une situation de saturation permanente: il n'est pas rare de devoir installer des lits dans les couloirs ou de changer les malades de chambre ou de service quelquefois en pleine nuit; aucune chambre d'isolement n'est disponible une grande partie de l'année. Pour les malades, ce sont des conditions d'hospitalisation difficiles; pour nous, c'est toujours la course, un surcroît permanent de travail, le surmenage et des risques toujours plus grands...

Comme tout le secteur hospitalier, le CHS de Cadillac paie pour la politique menée par le gouvernement Raffarin, à la suite des gouvernements précédents, qui fait des coupes sombres dans la Santé alors qu'il déverse des milliards d'aides de toutes sortes au patronat.

Alors, comme le disait l'un d'entre nous, «la grève d'aujourd'hui ne fait que commencer». La prochaine étape sera le 17 mai: à partir de ce jour-là, les salariés du CHS, soutenus par une partie des médecins, mettent en place un piquet pour bloquer toute nouvelle admission.

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