Santé : Le remède ? C’est l’embauche !28/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1865.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Santé : Le remède ? C’est l’embauche !

S'il y a un domaine que le nouveau ministre de la Santé, Douste-Blazy, veut soigner, c'est son image. Et c'est sans doute le seul.

Ainsi, on l'a vu à la télévision prendre une «garde» de nuit aux Urgences de l'hôpital Saint-Antoine à Paris dans la nuit du 23 au 24 avril. Le choix de ce service dans cet hôpital n'est pas fortuit. C'est même, pourrait-on dire, un symbole fort. En effet, un des médecins urgentistes qui y travaillent, Patrick Pelloux, s'est fait connaître au moment de la canicule de l'été dernier pour avoir alors dénoncé l'état catastrophique d'engorgement des Urgences et exhorté les pouvoirs publics à réagir. Autre geste symbolique: c'est précisément aux côtés de Pelloux que Douste-Blazy a été photographié et filmé en train de faire un bandage pour un plâtre. On aura compris que le nouveau ministre veut effacer des mémoires l'attitude du gouvernement en août 2003.

Quant aux mesures concrètes et réelles pour améliorer la situation des hôpitaux, on les attend encore. Certes, Douste-Blazy a annoncé dimanche 25 avril sur Europe 1 qu'il comptait doter les services d'urgence des hôpitaux de 500 millions d'euros de crédits pour améliorer leurs capacités d'accueil. Mais quand l'État déboursera-t-il cet argent? Et par combien d'embauches cela se traduira-t-il? On ne le sait pas. Quant aux autres services hospitaliers qui, comme les Urgences, fonctionnent de plus en plus difficilement avec un personnel en constante diminution, ils ne sont même pas évoqués au registre des promesses.

Alors, pour le moment, dans les hôpitaux, le personnel doit continuer à se débrouiller en jonglant avec des effectifs en nombre insuffisant. Et tout le monde redoute la prochaine catastrophe qui pourrait se reproduire d'ici deux ou trois mois.

Il y a eu 15000 morts l'été dernier et le gouvernement est seulement capable de faire du cinéma médiatique! Pour que cessent les économies dans la santé, qui sont criminelles, les soignants et la population n'ont qu'un moyen: exiger ensemble l'argent nécessaire à l'embauche immédiate de personnel suffisant dans les hôpitaux!

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