Jeudi 22 avril, le centre de recherche de Rhodia Saint-Fons, qui compte 450 personnes, était en grève toute la matinée. Les grévistes, qui représentaient 90% des effectifs, se sont relayés au piquet de grève, devant la porte, pour exprimer leur colère contre le plan de restructuration de l'entreprise.

Des annonces de suppressions de postes ont déjà été transmises: 132 pour la recherche à Rhodia, dont 55 à 60 à Saint-Fons. Ce plan fait partie de celui, plus vaste, d'un millier de suppressions de postes dans les entreprises Rhodia en France. Ce sont surtout les bureaux qui sont touchés.

Et la direction qui avait, dans un premier temps, dit (et même signé) qu'il y aurait des reclassements internes et des mesures d'âge, parle maintenant de licenciements.

C'est sur le dos des salariés que la direction veut régler ses problèmes internes. Rhodia est la vache à lait des banques, des gros actionnaires, des spéculateurs financiers, qui participent tous au racket des bénéfices du groupe, avec le soutien et l'accord tacite des dirigeants de Rhodia.

C'est ainsi, par exemple, qu'un milliard d'euros viennent d'arriver pour l'augmentation du capital. Sur cette somme, 830 millions serviront une nouvelle fois en remboursements divers et variés à tous ces derniers.

Et plus il y aura de suppressions de postes, plus ces prédateurs s'en mettront dans les poches.

Les salariés de Rhodia redescendront dans la rue le 11 mai dans le cadre d'une journée d'action de la fédération CGT de la chimie.

Ils veulent exiger aucun licenciement et aucune mutation arbitraire. S'il y a de l'argent à trouver, il n'y a qu'à puiser dans les fortunes que Rhodia a contribué à faire prospérer.