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Dans les entreprises
Renault service informatique : Contre le projet de la direction, la mobilisation continue
Une nouvelle fois, lundi 26 avril, près de 300 employés du service informatique de Renault se sont rassemblés à Boulogne-Billancourt. Cela fait maintenant plusieurs fois que les syndicats profitent de ce que le directeur de l'informatique nomme «réunions de concertation» avec le directeur de ce secteur pour appeler les employés de la direction de l'informatique à manifester pour les soutenir.
Lors de la dernière réunion, le 5 avril, la direction n'avait pas donné la moindre garantie quant à l'avenir des salariés concernés par son projet de «refondation». Cela n'avait pas empêché certains syndicats d'écrire que la direction cédait et qu'il n'y aurait pas de filialisation. Or, après cette réunion du 5 avril, dans un document officiel de la direction intitulé «mission de conseil Gouvernance et Achats/Projet refondation II», on pouvait lire: «Les études et les développements seront assurés en commun avec un fournisseur au sein d'une joint-venture. Les activités d'exploitation et de pilotage seront confiées à un partenaire avec ou sans transfert des activités.
«Le Help desk et la logistique des postes de travail seront outsourcés.»
«Ce projet se déroulera de mars à décembre 2004.» En clair, cela veut dire que pendant que la direction nous racontait que rien n'était décidé et qu'elle «explorait toutes les pistes», elle avait déjà décidé d'externaliser une bonne partie de l'informatique. Et si elle ne l'a pas encore fait, c'est bien grâce à la mobilisation du personnel.
Cette mobilisation qui existe depuis plusieurs mois a donc permis jusqu'à maintenant de retarder le projet de la direction, mais pas de la faire changer d'avis. La prochaine étape pour elle, c'est le Comité central d'entreprise de juin, où elle compte bien faire passer tous les aspects techniques et financiers de son projet sans se préoccuper le moins du monde du personnel concerné.
Pourtant, les 300 employés présents n'ont pas l'intention de se laisser vendre par petits bouts. Ils savent que, si la direction réussissait avec l'informatique, bien d'autres secteurs risqueraient d'être aussi «externalisés».
Alors, si rien n'est réglé, rien n'est perdu et l'objectif reste le même: faire remballer son projet à la direction.