La direction de Impress (ex-Férembal) a annoncé, lors du Comité central d'entreprise du 14 avril, 48 licenciements sur les 250 ouvriers que compte l'usine de Roye dans la Somme.

La direction, qui allie la provocation au mépris, appelle ce plan: «Sauver Roye». Elle a osé dire que si les ouvriers acceptaient de ne prendre que quinze jours de congés au lieu d'un mois en août, il y aurait cinq licenciements en moins. C'est le même directeur de l'usine qui, en 2003, s'était offert une page entière dans le journal local, Le Courrier Picard, pour expliquer que... l'usine allait s'agrandir et créer des emplois!

L'usine fabrique des emballages pour conserves alimentaires ainsi que des emballages industriels. Férembal, qui sous ce nom comprend cinq usines, a longtemps appartenu à un trust américain avant d'être progressivement racheté par des fonds de pension anglais. Aujourd'hui, ce groupe, du nom d'Impress, fabrique 23% du marché de l'emballage industriel en Europe.

Impress n'en est pas à son coup d'essai puisque le groupe a fermé une usine de 100 personnes en Allemagne et licencié 124 personnes sur deux autres usines en Angleterre et en Allemagne.

Aujourd'hui, l'objectif de la direction est de réorganiser sa production d'emballage industriel pour l'Europe. Ainsi, deux presses de l'usine de Roye partiraient vers son usine d'Italie du Nord. Et comme son culot est sans borne, la direction nous explique tranquillement qu'elle veut atteindre dans un premier temps 7% de rentabilité sur l'usine. C'est donc pour cela qu'une partie d'entre nous devraient connaître le chômage, pour nourrir une poignée d'actionnaires!

Eh bien il n'en est pas question. Si la direction veut des bénéfices, nous, nous voulons notre paye, tous les mois et pour tous!