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Leur société
Fonds de pension : Une mesure appliquée par la droite mais préparée par la gauche
On n'a pas beaucoup entendu de protestations des dirigeants socialistes à l'occasion de la mise en oeuvre des fonds de pension. Car dans ce domaine comme dans bien d'autres, la gauche a préparé le terrain à ce gouvernement.
En 1991, Michel Rocard, alors Premier ministre socialiste, faisait publier le Livre blanc sur les retraites, véritable dossier préparatoire à toutes les mesures à venir contre les retraites. Il préconisait déjà l'introduction d'une «dose de capitalisation» dans le système de répartition fondé après guerre.
De 1997 à 2002, Jospin, tout en évitant soigneusement de prononcer le terme «fonds de pension», se déclarait pour «une épargne salariale à long terme» et Laurent Fabius, quand il était ministre des Finances, institua le Plan Partenariat d'Épargne Salariale Volontaire (PPESV) dont le gouvernement Raffarin s'est inspiré.
Strauss-Kahn, dans son livre La flamme et la cendre, paru en 2002, ne se cachait pas d'être pour des fonds de pension «à la française», permettant aux groupes français d'augmenter leur capitalisation boursière. Il regrettait que «le choix de la retraite par répartition, fait il y a plus de cinquante ans, n'a pas autorisé la constitution de grands fonds d'épargne similaires à ceux qui existent dans la quasi-totalité des pays développés.» Et d'ajouter: «La conséquence en est connue: 40% de la capitalisation boursière est détenue par des fonds d'épargne étrangers, principalement anglo-saxons.»
Eh bien Raffarin a exaucé les voeux de DSK.