Usine Lustucru d'Arles(Bouches-du-Rhône) : Les travailleurs refusent la fermeture16/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usine Lustucru d'Arles(Bouches-du-Rhône) : Les travailleurs refusent la fermeture

Mercredi 7 avril, les travailleurs de l'usine Lustucru d'Arles appelaient à une action pour protester contre la fermeture de leur usine par la direction Panzani, chapeautée par le groupe BNP PARIBAS.

Le rassemblement puis la manifestation, bien que prévus à 11 heures du matin, ont mobilisé entre 1 500 et 3000 travailleurs de la région: métallos, enseignants en grève ce jour-là, employés, mais aussi les travailleurs de Panzani des différents sites qui avaient appelé à la grève. Le cortège a traversé les rues d'Arles pour finir par un meeting sur la place de la mairie.

La fermeture de l'usine d'Arles touchera les 150 salariés, les 80 intérimaires permanents et tous les salariés des sous-traitants. Les petits riziculteurs vont être aussi cruellement touchés par la fermeture de l'usine qui conditionnait leur production de riz.

Il y a deux ans l'ensemble des travailleurs de Rivoire et Carret Lustucru, lors du rachat du groupe par Panzani, s'étaient mis en grève contre la fermeture du site de Marseille. La direction de Panzani avait pris comme prétexte pour cette fermeture que, s'il gardait l'usine de pâte de Marseille, le nouveau groupe serait devenu un monopole sur la pâte fraîche.

Aujourd'hui, pour expliquer la fermeture de l'usine d'Arles, la direction évoque le goût plus prononcé des consommateurs pour le riz parfumé. Cela ne l'a pas empêchée de continuer à assurer l'approvisionnement des supermarchés avec les mêmes fabrications réalisées par des sous-traitants pendant toute la durée de l'immobilisation de l'usine, suite aux inondations.

Ce prétexte est d'autant plus grossier que l'usine a mis au point de nombreux procédés de traitement des riz et qu'elle conditionne des productions extrêmement diversifiées.

D'ailleurs, même si le goût des clients avait subitement changé, il n'en resterait pas moins que les actionnaires précédents, les repreneurs et les groupes financiers ont réalisé depuis que l'usine est construite de somptueux bénéfices. Pour preuve, la dernière participation aux bénéfices versée aux salariés qui était relativement conséquente.

La direction utilise l'immobilisation de l'usine du fait de l'inondation de la zone industrielle comme subterfuge mesquin pour annoncer la fermeture. Pour l'instant, les travailleurs occupent l'usine et refusent d'être envoyés sur d'autres sites avec le risque d'être à plus ou moins longue échéance carrément licenciés.

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