Parti Socialiste : Un projet du PS... pas rose pour les classes populaires16/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Parti Socialiste : Un projet du PS... pas rose pour les classes populaires

Après son succès aux élections régionales qui lui a valu la présidence de 20 régions sur 22, le PS se propose de lancer une "réflexion" sur un projet pour la présidentielle de 2007. Mieux vaut tard que jamais, dit-on. Mais il faut admettre que les dirigeants du PS ont un réveil tardif. L'élaboration de ces "propositions alternatives" est renvoyée à la fin de l'été.

Pour Martine Aubry, ce projet "doit permettre à chacun de s'émanciper, d'exister pleinement et à tous de mieux vivre ensemble. Nous devons retrouver la justice, la responsabilité, la solidarité". Quant à Jack Lang, invité de l'émission 100 minutes pour convaincre, il a déclaré que "tout est à revoir, réausculter, radiographier", ou encore qu'"il faut sortir de la maison, accomplir une révolution culturelle, remettre en cause ses propres habitudes, refaire ce que nous avons fait avant 1981" car "l'idéal reste le même", "sortir le pays de la mouise". En clair tenter de faire du neuf avec du déjà vu, comme si le PS n'avait pas été au gouvernement récemment laissant au patronat toute liberté pour s'enrichir en mettant "dans la mouise" les classes populaires.

Ainsi donc, le PS va se mettre dare-dare à penser, repenser, s'interpeller pour faire surgir un programme qui devrait être soumis aux électeurs dans trois ans. C'est à croire que l'on a affaire à un parti tout nouveau, qui vient de naître. Et que les vieux loups qui sont à sa tête ne seraient que des louveteaux de la dernière portée.

Pourtant, sans aller chercher très loin, le PS pourrait mettre en avant quelques mesures fortes qui lui vaudraient à coup sûr le soutien des salariés et de la population laborieuse. Il lui suffirait de déclarer qu'aussitôt la majorité reconquise, il abolirait toutes les mesures antiouvrières prises par l'équipe Raffarin-Chirac. Celles concernant le démantèlement des retraites comme celles concernant la Sécurité sociale, ou la remise en cause de l'indemnisation du chômage. Mais les Hollande, Lang, Fabius, Strauss-Kahn et Cie n'y ont pas pensé! Ils sont sans doute trop occupés à se surveiller mutuellement dans la préparation de la présidentielle de 2007?

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