Carrefour Claira (Perpignan) : Grève pour de meilleurs salaires16/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour Claira (Perpignan) : Grève pour de meilleurs salaires

Le mot d'ordre national de la CGT et de la CFDT a été largement suivi dans l'établissement Carrefour de Claira, le 9 avril. S'appuyant sur les bénéfices du groupe, les travailleurs réclament des augmentations.

Ils étaient presque une centaine à suivre le mot d'ordre national de grève lancé par les sections syndicales CGT et CFDT du groupe Carrefour. Réuni devant l'espace de livraison, le personnel gréviste de l'établissement de Claira n'avait qu'une seule revendication, "une augmentation de salaire digne de ce nom".

En février dernier, lors de l'annonce des résultats du groupe pour l'année 2003, les salariés espéraient que leurs salaires suivraient le même chemin. Mais lorsque, le mois dernier, la direction du groupe leur a fait savoir que leurs revenus n'augmenteraient que de 1,5% sur l'année, la colère est montée au sein du personnel.

Les travailleurs en ont assez de voir leur pouvoir d'achat diminuer d'année en année, d'autant que les dividendes des actionnaires augmentent eux de 16,6% par rapport à l'an dernier.

Le problème n'est pas nouveau mais, aujourd'hui, la coupe est pleine. Elle déborde même.

Comme l'expliquait le représentant de la CGT: "Cette année, le groupe enregistre un bénéfice de 1,6 milliard d'euros. Les dividendes des actionnaires ne cessent d'augmenter et nos salaires ne suivent pas. Nous voulons profiter du fruit de notre travail. Nous n'avons cessé de perdre de l'argent depuis 1994. Jamais l'augmentation de nos salaires n'a été proportionnelle aux dividendes des actionnaires et dans le même temps, nous avons perdu de nombreux acquis tels que la prime d'ancienneté. Les nouveaux salariés touchent encore moins que les anciens. Il faut savoir que la plupart des salariés ont un salaire inférieur à 1000 euros par mois". Et il concluait: "Nous demandons donc le rattrapage de tout ce que nous avons perdu, c'est-à-dire une augmentation moyenne de 230euros par mois".

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