Alstom - La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs toujours en grève contre les licenciements16/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom - La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs toujours en grève contre les licenciements

Ce n'est qu'au bout de cinq semaines de grève, commencée chez Alstom à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 8 mars dernier, que la direction a proposé une rencontre pour discuter des revendications des travailleurs, pour le mercredi 14 avril. On ne peut pas dire qu'elle soit pressée.

Au même moment, ou presque, elle a adressé une assignation en référé à 85 des grévistes pour obtenir la levée du piquet de grève. Le tribunal doit se prononcer le lundi 19 avril. L'assignation indique que, si la levée du piquet est demandée par le juge, les grévistes assignés et la Fédération CGT de la métallurgie seront astreints à une amende de 150 euros par gréviste et par jour de blocage à dater de la décision. C'est le monde à l'envers! S'il y a quelqu'un à condamner dans cette affaire, c'est Alstom qui jette les travailleurs à la rue en les privant de ressources, c'est elle qui est seule responsable de la grève et de sa durée.

Cependant, la détermination des grévistes n'a pas faibli durant toutes ces semaines. Ils tiennent bon et sont retournés le dire, le jeudi 8 et le mercredi 14 avril, à leur direction, Alstom-Power, au siège de Levallois, provoquant la fermeture des portes et laissant le personnel du siège dehors, plusieurs heures durant.

Les grévistes attendent des discussions entre la direction et les organisations syndicales une solution pour tous les travailleurs du site menacés de perdre leur emploi. Il en a été trouvé une pour ceux de 55 ans et plus, des reclassements sont prévus, mais, il resterait encore plus de 80 travailleurs sur le carreau.

La grève se poursuit donc dans l'attente du résultat de cette première discussion et gageons qu'elle sera reconduite en l'absence de propositions satisfaisantes.

Correspondant LO

Faut-il les féliciter?

Au nom de quel mérite, Patrick Kron, PDG du groupe Alstom et grand licencieur, vient-il d'être décoré de la Légion d'Honneur dans la session de Pâques? S'il faut la réclamer pour obtenir cette décoration, sa demande a été acceptée par le pouvoir politique.

Il est vrai qu'on y trouve aussi, par exemple, le PDG de Total, Thierry Desmarest, qui entre deux pollutions des côtes et l'explosion d'AZF à Toulouse, a eu lui aussi un palmarès suffisant pour être décoré.

Ces gens-là font partie d'un drôle de monde, où la notion d'honneur visiblement doit être comprise à l'envers.

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