SIT Saint-Quentin (Aisne) : En grève contre les magouilles patronales01/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1861.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SIT Saint-Quentin (Aisne) : En grève contre les magouilles patronales

Les travailleurs de la SIT, une entreprise d'équipement automobile, à Saint-Quentin dans l'Aisne, ont fait grève quelques jours pour protester contre la cession de leur entreprise à un repreneur qui est l'association d'un ancien cadre de l'entreprise et d'un autre cadre actuel.

La SIT appartenait jusqu'à présent au groupe textile Trèves qui possède de nombreuses entreprises dont neuf en France et qui fournit des équipements pour l'industrie automobile. Cette cession a effectivement de quoi inquiéter les travailleurs car il est notoire que Trèves procède ainsi pour se débarrasser de ses travailleurs. Dans la même ville, une entreprise du même secteur, la DHI, dont des lecteurs nous ont informés des licenciements et des risques de fermeture, en est par exemple issue, en 1998. 60 travailleurs y avaient été reclassés alors qu'elle avait été créée de toutes pièces par des cadres de la SIT sur la zone franche. Cinq ans après avoir profité des aides, DHI est menacée de fermeture, entre autres parce qu'elle ne reçoit quasiment plus de commandes du groupe. Dans ces conditions, il est bien difficile de ne pas voir là une politique délibérée de la part de la direction!

Cette politique, le groupe Trèves la mène depuis longtemps: la SIT elle-même a été rachetée en 1993 par le groupe avec à la clef 109 licenciements. L'entreprise comptait alors 450 personnes. Aujourd'hui, les effectifs sont en dessous de 50. Le groupe dit qu'il garantira 30% du chiffre d'affaires de la future société, mais quelle confiance accorder aux propos d'une direction dont l'unique préoccupation est la rentabilité maximum?

En quittant un groupe pour appartenir à une entreprise de moins de 50 personnes, les salariés risquent de perdre les maigres avantages auxquels ils ont actuellement droit en cas de licenciement. C'est pourquoi ils demandent une indemnisation minimum de deux ans de salaire lors de la cession.

Quand on voit la politique de ce patron, ce serait bien le minimum!

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