Mutuelles en hausse, santé en baisse01/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1861.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mutuelles en hausse, santé en baisse

L'une après l'autre, les mutuelles annoncent à leurs adhérents la hausse des tarifs de leurs complémentaires santé. Les pourcentages varient, mais chaque fois l'addition se situe entre 9 et 11% d'augmentation en moyenne.

Ce n'est pas rien et c'est la conséquence des charges imposées par le gouvernement sur le budget 2004 de la Sécurité sociale. Le forfait hospitalier à la charge des malades est passé cette année de 10,67 à 13 euros, soit une augmentation de 22%, dont le remboursement retombe sur les mutuelles. Plus de 600 médicaments qui étaient remboursés à 65% ne le sont plus qu'à 35%. La prise en charge par la Sécurité sociale des patients à la sortie de l'hôpital après une intervention lourde a également été réduite. Les mutuelles, auxquelles adhèrent et cotisent 18 millions de personnes, devront supporter des dépenses qui étaient prises en charge par la Sécurité sociale. Quant aux assureurs privés comme AXA, ils ne sont bien sûr pas à la traîne et annoncent eux aussi des tarifs en hausse.

La prétendue réforme de la Sécurité sociale que veut mettre en place le gouvernement n'est pas encore connue dans ses détails, mais les mesures déjà prises se traduisent par une ponction sur les budgets des familles populaires. Par ailleurs, trois millions de personnes qui n'ont ni garanties complémentaires, ni CMU, devront bien souvent renoncer à des soins qui deviennent trop chers.

En prenant des mesures qui restreignent l'accès aux soins, Mattei avait parlé d'un simple "colmatage" en attendant les décisions plus sérieuses, ce qu'il appelle la réforme de la Sécurité sociale et qui n'est autre que sa démolition. Les conséquences qu'entraîne le "colmatage" en question doivent recevoir une réponse forte et collective des salariés, qui sont tous concernés, eux et leur famille.

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