POK, CLAN et OK Métal - Nogent-sur-Seine (Aube) : Un patron qui se sent visé...à juste titre!18/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1859.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

POK, CLAN et OK Métal - Nogent-sur-Seine (Aube) : Un patron qui se sent visé...à juste titre!

A Nogent-sur-Seine, un patron de choc n'a pas apprécié qu'un des candidats de Lutte Ouvrière aux cantonales parle de lui comme d'un "patron voyou". Il s'est fendu d'un long article dans la presse locale pour se justifier et se plaindre.

En effet, le PDG de l'usine POK de Nogent avait menacé publiquement de délocaliser sa production de matériel pour incendies si les salariés élisaient un délégué du personnel qui osait s'opposer à lui. La justice a annulé ces élections, condamnant le patron pour "délit d'entrave à la libre désignation des délégués".

Ce "capitaine d'industrie", comme il est fier de se présenter, utilise tous les artifices possibles. Pour éviter de créer un Comité d'entreprise, il maintient l'effectif de POK en dessous des 50 salariés et utilise en permanence une trentaine d'intérimaires.

Après POK, il a créé une société prétendument de recherche, CLAN, puis OK Métal. A chaque création d'entreprise, il engrange de nouvelles subventions, profite de nombreuses exonérations. Les locaux de ces trois unités ont été mis à sa disposition par la commune, qui a emprunté pour les construire.

Quant aux conditions de travail qu'il impose au personnel, parlons-en! Les vestiaires sont dans l'atelier avec une simple bâche en guise de séparation; la salle de repos est dans les toilettes, histoire de casser la croûte assis à côté des urinoirs, et la douche, elle, est condamnée.

Toutes ces aides créent des emplois? Mensonge! Embaucher des intérimaires, déjà présents de longue date, en CDI, faire démissionner les salariés d'une des trois entreprises pour les embaucher dans la nouvelle, ce n'est pas créer des emplois.

Aujourd'hui, ce petit potentat semble réaliser qu'il est allé trop loin, et a l'air de se calmer. D'autant que sa tribune confirmait tout ce que nous dénoncions! Mais comme l'a dit un travailleur sur le marché, "Voyou? Tous les patrons le sont... !"

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