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Dans les entreprises
SKF Thomery(77) : Des emplois supprimés pour les profits
Annoncée en novembre 2003, la fermeture de l'usine SKF de Thomery, en Seine-et-Marne ajoute 206 suppressions d'emplois aux milliers d'autres dans le département ces dernières années.
La CGT de Seine-et-Marne organisait un débat-conférence de presse autour de l'exemple de SKF, jeudi 26 février, regroupant 300 personnes: travailleurs de l'usine de Thomery, syndicalistes d'autres entreprises du département et quelques élus.
Les militants de SKF-Thomery ont rappelé que leur direction, comme tous les patrons licencieurs, prétend supprimer ce site qu'elle ne juge pas assez rentable à son goût au nom de la sauvegarde de l'entreprise.
En réalité, SKF a largement de quoi maintenir ces emplois: c'est un trust suédois prospère, le deuxième producteur mondial de roulements à bille. SKF-France a dégagé à elle seule 41 millions d'euros de bénéfices l'année écoulée.
La fermeture du site de Thomery vise à lui en rapporter encore de plus gros.
Sans parvenir à empêcher la fermeture, trois mois de mobilisation des travailleurs de Thomery contre leur direction et les responsables politiques locaux ont été nécessaires pour obtenir un plan social plus favorable aux salariés et des garanties de reclassement, dont il n'était même pas question en novembre.
Au cours du débat, des travailleurs d'autres entreprises du département exprimaient la même inquiétude: partout, les patrons, quand ils n'ont pas déjà décidé la fermeture d'un site, recourent au même chantage, prétendent que la main-d'oeuvre est trop chère, qu'il va falloir supprimer des emplois, ou accepter des baisses de salaires, sinon... on fermera l'usine!
Le représentant du Parti Communiste, candidat aux élections régionales, a appelé à sanctionner le gouvernement actuel aux prochaines élections et a proposé une loi contre les délocalisations à l'étranger qui empêcherait, d'après lui, les licenciements!
Les responsables régionaux de la CGT, quant à eux, proposaient des "projets industriels" pour "revitaliser" les sites que le patronat ferme aujourd'hui sans ménagement.
Notre camarade Daniel Lioubowny, conseiller régional d'Ile-de-France, a exprimé quant à lui notre solidarité aux travailleurs de SKF, et a dénoncé les dirigeants de grands groupes comme SKF, qui se comportent comme les pires des patrons-voyous dont parle aujourd'hui la presse; il a ajouté que les élections prochaines nous permettront de sanctionner la politique du gouvernement de droite, mais seront aussi l'occasion d'exiger l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits.
Pour mettre un coup d'arrêt à la rapacité du patronat, il faudra une lutte d'ensemble de tous les travailleurs, autour de ces objectifs.