Sports d'hiver : L'enfer des saisonniers26/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sports d'hiver : L'enfer des saisonniers

Dans les stations de sports d'hiver, hôteliers et restaurateurs se plaignent de ne pouvoir recruter le personnel nécessaire.

Mais, par exemple, l'un des principaux problèmes que ces saisonniers rencontrent est celui du logement. Pour l'essentiel, ils travaillent dans des hôtels ou des restaurants qui assurent l'hébergement des vacanciers, mais qui ne mettent à la disposition de leurs employés saisonniers que des abris de fortune. Lorsque l'on a construit ou que l'on a agrandi les stations de sports d'hiver, l'hébergement du personnel a été le dernier des soucis des promoteurs, bien plus intéressés à rentabiliser les appartements loués aux vacanciers qu'à construire des logements pour des travailleurs saisonniers.

Un sondage réalisé auprès d'eux par la CFDT révèle que le quart des sondés déclaraient vivre dans un logement de moins de 12 m². Nombre de saisonniers sont contraints de partager leur logement avec des collègues qui n'ont pas les mêmes horaires de travail qu'eux, avec les désagréments que cela comporte. Pour quelques-uns, les conditions de "logement" sont encore plus précaires: caves, véhicules, etc. "Le logement, c'est l'enfer des saisonniers", résume un journaliste.

Quant aux horaires de travail, la moitié des sondés affirmaient travailler plus de 47 heures par semaine. Les salaires, eux, ont du mal à atteindre même ces 1 100 euros net que gagne cet "aide cuisinier polyvalent" interrogé.

Une fois ce décor planté, on comprend que beaucoup hésitent à accepter une embauche dans ces conditions. Les sports d'hiver, c'est bien pour ceux qui en profitent. Pour ceux qui font fonctionner les stations, l'envers du décor est nettement plus sombre.

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