Nos lecteurs écrivent - Easy'Dis : Big Brother à l'entreprise26/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent - Easy'Dis : Big Brother à l'entreprise

Easy'Dis est une filiale de Casino qui approvisionne les supermarchés de la marque dans toute la région du Sud-Ouest. Une soixantaine de préparateurs de commandes travaillent dans l'entrepôt de Fenouillet, près de Toulouse. La moitié est employée pour des missions d'intérim d'une semaine, missions renouvelées parfois pendant des mois. La direction invoque les motifs les plus divers dans le but de ne pas nous embaucher et ainsi de bénéficier d'une main-d'oeuvre qu'elle voudrait flexible et corvéable à merci.

Le travail est éprouvant, à courir dans tous les sens dans des hangars en plein courants d'air, un employé soulevant parfois jusqu'à huit tonnes de marchandises dans sa journée. Le tout pour moins de 950 euros net par mois. Les accidents du travail sont fréquents et le mal de dos généralisé.

La dernière invention de la direction est de nous équiper d'un système perfectionné d'oreillette et de repérage électronique avec l'objectif d'un gain de productivité de 10%. Ainsi nous recevrons bientôt nos ordres instantanément par ce nouvel engin de torture qui nous encombrera les oreilles du matin au soir.

À l'annonce de ces nouvelles mesures, qui entraîneront en plus une réorganisation des équipes et des horaires, la grande majorité des employés a été dégoûtée. Et encore plus quand nous avons appris que leur système de surveillance coûterait pas loin de 10000 euros par employé équipé!

Depuis, les discussions vont bon train, chacun rêvant au grain de sable qui enrayera l'engrenage de la belle machine à exploiter de notre patron.

Qui sait? Le capitalisme des Temps Modernes qu'ils veulent mettre en place sera peut-être victime de quelques dysfonctionnements "techniques" inattendus?

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