Le déménagement de l'usine OCT Dourdan (91) : Des méthodes choquantes26/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le déménagement de l'usine OCT Dourdan (91) : Des méthodes choquantes

En arrivant sur leur lieu de travail le vendredi 20 février, les quatorze salariés de l'usine OCT -une usine de fibres optiques installée à Dourdan, dans l'Essonne - ont trouvé l'usine vidée, avec un mot de leur employeur leur annonçant leur licenciement. Pendant la nuit, des camions avaient emporté les machines et les matières premières de valeur.

Déménager en douce et faire savoir aux travailleurs qu'ils se retrouvent sans emploi de façon aussi cavalière a de quoi susciter l'indignation. Mais cette pratique n'est malheureusement pas nouvelle, ni limitée à quelques "patrons-voyous" dont Nicole Fontaine, ministre déléguée à l'Industrie, déplore les agissements. Pas plus qu'elle n'est due à "l'univers anglo-saxon ultra-libéral, où ni le droit du travail ni les salariés ne sont respectés" (l'entreprise est britannique), qu'incrimine le maire socialiste de Dourdan. Pour ne parler que de l'an passé, les usines Palace Parfum, en Seine-Maritime, ou Flodor à Péronne, et un certain nombre d'autres, ont procédé de même.

Il est choquant en effet de voir des patrons agir ainsi, montrant le mépris qu'ils ont envers les travailleurs, en filant avec les machines et la caisse. Mais les patrons qui y mettent les formes, en avertissant dans les délais les travailleurs qu'ils jettent à la rue et en concoctant des plans qu'ils osent appeler "sociaux", ne valent pas mieux. Ils gardent l'argent tandis qu'ils réduisent leurs employés au chômage.

Partager