École Jean-Moulin-Bartholdi La Chapelle-Saint-Luc (Aube) : La mobilisation a sauvé un poste26/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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École Jean-Moulin-Bartholdi La Chapelle-Saint-Luc (Aube) : La mobilisation a sauvé un poste

À l'école Jean-Moulin-Bartholdi de La Chapelle-Saint-Luc, près de Troyes, c'est la mobilisation des parents et des personnels qui a obligé l'inspecteur d'académie à revoir sa position, à puiser dans une petite réserve pour maintenir un poste sur les deux qu'il avait décidé de supprimer. Certes, la population de la Zup diminue, contrairement à ce qui se passe dans le département. Car des tours sont détruites et les bailleurs limitent l'accueil de familles nombreuses en difficulté dans des logements pourtant disponibles. Alors, ici, le nombre d'enfants à scolariser diminue. Mais chacun sait que les premières années d'apprentissage sont celles qui comptent le plus, que l'accueil, l'intégration de très nombreux enfants ayant des difficultés pour comprendre et s'exprimer en français nécessite davantage de disponibilité de la part des enseignants.

C'est que les enfants subissent les conséquences sur toutes les familles de la précarisation de l'emploi, de la montée du chômage et de la misère, de l'aggravation des conditions de vie de l'ensemble de la population laborieuse. Le nombre de parents sans emploi est passé cette année de 69% à 74%.

Ces suppressions de classes étaient donc particulièrement choquantes dans un secteur pourtant déclaré en Zone d'éducation prioritaire, censé obtenir des moyens supplémentaires. Elles ont été ressenties comme particulièrement injustes par les parents et le personnel de l'école Jean-Moulin-Bartholdi, laquelle, à l'occasion du regroupement des écoles Jean-Moulin et Frédéric-Bartholdi l'an dernier, avait déjà perdu deux postes pour la rentrée 2003.

Deux postes en moins cette année encore, c'était trop! C'est ce qui a révolté les parents et le personnel de l'école. En très peu de temps, la pétition "Non à la suppression des postes" a recueilli 248 signatures.

Le 12 février, à la suite d'une manifestation avec banderoles devant les grilles de la préfecture, une délégation a transmis la pétition au préfet par l'intermédiaire du directeur de cabinet. C'est cette mobilisation qui a finalement permis que des deux postes qui devaient être supprimés à la rentrée prochaine à La Chapelle-Saint-Luc, un soit maintenu.

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