La direction de l'AP met en parallèle la création de 1 100 postes de soignants avec la suppression de 920 postes de personnels "non soignant" pour tenter de faire croire que ce qui la préoccupe, ce sont les soins. Mais si les emplois supprimés seront bel et bien des emplois réels, les emplois, d'infirmières notamment, au titre des 35 heures risquent, eux, d'être des emplois virtuels: en Île-de-France, les infirmières qui sortent des écoles sont encore en nombre insuffisant par rapport aux emplois budgétés.

Et de toute façon, le nombre de postes créés au titre des 35 heures ne fait pas le compte: ainsi, au niveau national, il aurait fallu créer 80000 emplois dans la fonction publique hospitalière, soit 10% des effectifs des hôpitaux publics correspondant au passage de 39 heures à 35 heures. Le gouvernement Jospin n'avait annoncé que 45000 emplois. Pour l'année 2004, le gouvernement annonce que, finalement, il n'y aura que 34000 créations d'emplois: on est loin du compte!