Les suppressions d'emplois sont justifiées par la direction de l'AP et le ministère par un prétendu "déficit" de l'Assistance Publique. Mais le président du conseil d'administration, dans une conférence de presse réalisée le lendemain de l'annonce du plan de suppressions d'emplois, déclarait: "Le ministre de la Santé avait proposé le plan d'économies sur la base d'un déficit prévisionnel de 250 millions d'euros, il n'est plus que de 130 millions en 2003: je m'interroge de savoir si on n'a pas gonflé ce trou pour pouvoir engager cette politique de restrictions."

L'Assistance Publique a beau être un établissement public, financé par l'argent de l'assurance maladie, ses comptes n'en sont pas moins obscurs même au président du conseil d'administration! Et pourtant, il y aurait certainement beaucoup de choses intéressantes à connaître dans les marchés passés avec les trusts de la pharmacie ou de matériel médical, les sociétés d'audit et de conseils en management, pour qui l'AP est depuis des années un véritable fromage. Sans parler des salaires des hauts dirigeants ou du parc immobilier de l'AP, utilisé à bien d'autres fins que le logement du personnel, par exemple.