Thomson (Brest et Rennes) : On ne veut pas être vendus à la sous-traitance19/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson (Brest et Rennes) : On ne veut pas être vendus à la sous-traitance

Mardi 10 février, nous étions 170 travailleurs des centres Thomson de Rennes et Brest à manifester dans les rues de cette ville notre opposition à un projet de vente d'une partie d'entre nous à la sous-traitance.

En effet, la direction a annoncé qu'elle cherchait un repreneur pour les activités production des centres de Rennes (150 personnes touchées sur 800) et de Brest (la quasi-totalité du personnel, soit 140 personnes). Cette annonce inquiète, à juste titre. Beaucoup d'entre nous sont convaincus que cette vente est le prélude à une vague de licenciements, voire à la fermeture pure et simple des secteurs vendus, comme de nombreuses fois lors de telles opérations. Nous avons en tête l'exemple de Bull à Angers qui avait vendu son atelier de fabrication de cartes électroniques à ACT Manufacturing pour que celui-ci le ferme deux ans après sans que Bull soit mis en cause.

À l'occasion d'un Comité central d'entreprise, nous avons décidé de manifester ensemble, sans attendre l'annonce officielle de vente. L'usine de Brest était presque entièrement désertée tandis que nous étions 70 à venir de Rennes. À Rennes, un débrayage avait lieu pendant la manifestation pour ceux qui n'avaient pas pu faire le déplacement. Il a rassemblé l'ensemble du secteur production.

Cette première mobilisation a été une réussite qui a renforcé notre volonté de ne pas nous laisser faire. Après un plan de licenciements dans les bureaux d'études à Rennes que nous avons réussi à mettre en échec, la direction s'en prend au secteur de la production. Une mobilisation s'étendant à tous les secteurs de l'entreprise et au-delà aiderait à mettre la direction en échec une nouvelle fois.

Nous avons décidé de nous joindre à la manifestation organisée par les travailleurs de STMicroelectronics (dont la direction veut fermer l'usine de Rennes fin mars) dans les rues de la ville le samedi 28 février pour dénoncer les agissements de ces grands groupes, qui ferment ou vendent des usines et détruisent des emplois.

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