La marche de «Ni putes ni soumises» : À Clermont-Ferrand le 10 février19/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La marche de «Ni putes ni soumises» : À Clermont-Ferrand le 10 février

C'est devant une salle comble que Fadela Amara est intervenue mardi 10 février à Clermont-Ferrand, au nom de «Ni putes, ni soumises».

Fadela a défendu le droit des femmes et a dénoncé la violence qui existe dans certaines cités, entretenue par une minorité de garçons, ajoutant qu'il lui est intolérable de rester les bras croisés devant la décomposition sociale qui est vécue dans ces quartiers. Elle a notamment dénoncé la montée du chômage et le développement d'un islam intégriste («le fascisme vert») qui instrumentalise le voile comme arme politique.

À un jeune qui défendait la port du voile, elle a répliqué: «J'aurais préféré que ce soit ta soeur qui me le dise». Et face à ses accusations comme quoi, grâce à elle, les filles voilées sont traitées de tous les noms, elle a répondu: «Nous, ce n'est pas seulement de putes que l'on nous traite, mais ce sont des menaces de mort que l'on reçoit! Mais personne ne me fera taire!»

L'ensemble de la salle, où l'on pouvait remarquer la présence de quelques jeunes filles voilées, a été impressionné par son intransigeance et a bruyamment manifesté son soutien à sa lutte.

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