Alstom-Rateau La Courneuve (93) : La mobilisation continue contre les licenciements19/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom-Rateau La Courneuve (93) : La mobilisation continue contre les licenciements

Comme nous l'écrivions la semaine dernière, les travailleurs d'Alstom-Rateau à La Courneuve en Seine-Saint-Denis ont continué de manifester contre les licenciements annoncés par leur direction.

Jeudi 12 février, les salariés des trois établissements du site (Rateau, Customer et LCA) sont allés manifester au siège d'Alstom, rue Kléber. Les premiers arrivés, vers 7 heures du matin, ont trouvé une rangée de policiers devant chacune des entrées du bâtiment. Les employés devaient montrer patte blanche pour pouvoir franchir le cordon de police et de vigiles et rejoindre leur poste de travail.

Un peu plus tard, avant l'arrivée du gros des manifestants, des barrières ont été dressées devant les portes. Cela ne nous a pas empêchés de nous faire entendre. Nous étions près de 200 à crier «Non aux licenciements!» sous les fenêtres de la direction générale. L'avenue Kléber a été bloquée durant deux heures, le temps d'attendre la délégation reçue par la direction.

A notre retour à La Courneuve, les discussions ont continué et le travail n'a pas vraiment repris. Le lendemain, une information syndicale était convoquée par la CGT et la CGC qui ont fait le compte-rendu de l'entrevue de la veille et des derniers Comités centraux d'entreprise tenus à l'usine Alstom de Belfort. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'en est pas sorti grand-chose de nouveau. La direction maintient ses projets et... les licenciements.

Mardi 17, en début d'après-midi, la direction de Rateau recevait une délégation CGT-CGC. Nous nous sommes invités à 80 dans le bureau contigu à celui du directeur. Un huissier puis trois voitures de police sont arrivés: voilà la réponse de la direction à nos inquiétudes.

La vue de ces quelques uniformes, plus à leur place aux carrefours que dans une entreprise, a déclenché un tollé parmi les grévistes. Il y en a effectivement assez qu'Alstom fasse appel à la police quand nous lui demandons les comptes qu'elle nous doit! Les voyous ne sont pas les travailleurs qui défendent leur emploi, mais les gros actionnaires, les banques, qui décident à l'abri des regards de jeter des milliers de travailleurs à la rue!

Nous avons quitté les lieux à 18 heures. D'autres rendez-vous suivront, le premier dès mercredi 18.

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