Silence radio... Troisième semaine12/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1854.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Silence radio... Troisième semaine

Mardi 10 février 2004, la grève des journalistes de Radio France entrait dans sa troisième semaine. Non seulement le conflit dure, mais il semble s'amplifier. Parmi les cinquante stations que compte Radio France, France Info était, d'après les syndicats, en grève à 95%, France Inter à 75%, les autres stations à 65% en moyenne, et RFI a rejoint le mouvement le 11 février.

Les journalistes en grève continuent à revendiquer que leurs salaires soient alignés sur ceux de France Télévision. "Depuis 1974, toutes les entreprises de l'audiovisuel public (France Télévision, RFO et Radio France) dépendent d'une même convention collective", expliquent-ils. Or, il existe une différence de salaires entre la radio et la télévision qui atteint en moyenne 20%. D'après la société des journalistes de Radio France, un reporter travaillant à la radio avec cinq années d'ancienneté gagne, par exemple, 1875 euros net par mois, autant "qu'un reporter embauché en début de carrière chez nous" selon un journaliste de télévision à France 2.

"Un plan prévoyait que chaque année, ces disparités seraient réexaminées. Ce n'est plus le cas depuis quatre ans, et selon notre direction, le gouvernement ne veut plus entendre parler de comparaison entre nos salaires et ceux de France Télévision", déclarent les grévistes.

Le ministre de la Culture et de la Communication comme les directeurs de la radio demeurent donc sourds aux revendications des grévistes et, en bons commis de l'État, n'ont guère plus de considération pour leurs employés journalistes que leur collègue ministre de l'Education nationale n'en a eu au printemps dernier pour les enseignants.

Partager