Sediver, Saint-Yorre12/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1854.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sediver, Saint-Yorre

A Sediver, la direction a choisi de faire un communiqué à la presse sur son intention de fermer le site de Saint-Yorre au mois de mai avant même que ne se tienne le Comité d'entreprise et d'en informer elle-même les salariés. Ainsi, c'est en allant acheter La Montagne, journal régional, ou en regardant les informations le midi à la télévision que beaucoup l'ont appris

La direction invoque des problèmes de "rentabilité", "d'évolution défavorable des marchés". Mais dans le même temps, le groupe Vetroarredo, qui a racheté l'usine de Saint-Yorre en novembre 2002, est le leader mondial de la verrerie industrielle et notamment des isolateurs électriques fabriqués par Sediver (isolateurs qui constituent 70% de la production du groupe). Et puis, selon la presse, Vetroarredo aurait monté une usine en Chine où un important programme d'électrification de l'ensemble du pays est prévu.

Les comptes réels de Sediver, du groupe, et des divers financiers qui détiennent la majorité des actions sont protégés par le secret commercial et bancaire et les salariés n'ont aucun contrôle dessus. Tout au plus leurs délégués ont-ils accès aux chiffres du CE et la direction raconte ainsi ce qu'elle veut, arrange les prétextes à sa façon.

Un contrôle réel des comptes par les travailleurs, par la population permettrait de vérifier que leur problème de "rentabilité" n'est en fait que leur volonté d'obtenir encore plus de profit et de dividendes pour les actionnaires que ceux-ci n'en font déjà en nous exploitant.

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