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Alstom : La grève à LGE
Le 23 janvier, au moment où la direction de LGE, d'une arrogance et d'un mépris sans borne, convoquait ceux qu'elle voulait licencier, la très grande majorité des ouvriers de LGE à Alstom se sont mis en grève (voir LO n°1852 du 30 janvier). Les grévistes revendiquaient une diminution du nombre de licenciements et des indemnités de licenciement plus importantes.
Leur grève a duré plus d'une semaine. Et elle a fait plus peur que ne l'ont laissé paraître, non seulement la direction de LGE, mais aussi celles d'Alstom et General Electric.
A partir du jeudi 29 janvier, alors qu'au tribunal la direction demandait l'évacuation des grévistes et que le procureur annonçait sa décision pour le mardi 3 février, la préfecture et la direction du travail pressaient les syndicats de négocier avec la direction de LGE.
Le vendredi après-midi, les syndicats signaient un accord de fin de grève immédiate sous les yeux du préfet en personne: le nombre de licenciements reste inchangé; les primes de licenciements, minimums au départ, ont été recalculées pour être augmentées d'environ 50000 F au total pour les plus anciens. La moitié des jours de grève sont payés.
C'est plus que prévu au départ, mais cela reste bien sûr faible vu les difficultés qui attendent les 60 licenciés. Combien vont retrouver un emploi? Et avec quelle perte de salaire?
C'est d'autant plus injuste quand on pense aux 250000 F mensuels et aux cinq millions de francs annuels que verse LGE à chacun de ses deux actionnaires principaux depuis cette "externalisation" d'Alstom.