- Accueil
- Lutte ouvrière n°1852
- Groupe Rhodia - Suppressions d'emplois : La délinquance patronale
Dans les entreprises
Groupe Rhodia - Suppressions d'emplois : La délinquance patronale
A Saint-Fons dans la banlieue de Lyon, le 23 janvier dernier, jour du comité d'entreprise européen, les salariés des entreprises Rhodia ont débrayé pour se retrouver à environ 400 devant l'usine de Belle-Etoile.
Cette journée correspondait à une journée nationale d'action, appelée par les différents syndicats, et faisait suite à celle du 10 décembre 2003. Il s'agissait de protester contre le plan de restructuration qui programme 2000 suppressions de postes dans le groupe Rhodia, soit 10% des effectifs. Des suppressions sont déjà annoncées à Rhodia Organique (Saint-Fons et Mulhouse), au siège de la Part-Dieu à Lyon, à Rhodia PI.
Il est aussi question de vendre au plus offrant les sites les plus rentables... avec le personnel!
Les comptes de Rhodia seraient dans le rouge et le groupe afficherait des dettes. Mais à qui la faute?
Ces dernières années, 60% des résultats financiers ont été accaparés par les banquiers et les actionnaires. Qu'ont-ils fait de cet argent?
A titre de dernier exemple, on vient d'apprendre que l'entreprise avait remboursé 250 millions d'euros d'obligations auprès de fonds spéculatifs américains gérés par le financier Soros. Celui-ci exigeait d'ailleurs un supplément de 50 millions d'euros de pénalités pour clauses non respectées.
Chaque année, les banques empochent rien qu'en frais financiers l'équivalent de trois mois de salaire des travailleurs de Rhodia.
Alors, il n'y a aucune raison pour que ces mêmes travailleurs en subissent les conséquences.
D'ailleurs il y a déjà eu des suppressions d'emplois (1045 en quatre ans en France) et des cessions d'activités, sans que cela règle en quoi que ce soit la situation du groupe.
L'ex-directeur, Tirouflet, a sauté. Lui s'en sort très bien. Il est parti avec 2 millions d'euros et une retraite dorée. Mais comme on le voit, la nouvelle direction a exactement la même politique.
Les salariés n'ont pas l'intention de se laisser mettre à la rue. Si Rhodia a des dettes, tous les parasites qui ont empoché les bénéfices toutes ces années n'ont qu'à sortir leur carnet de chèques et prendre sur leurs réserves.