Groupe Bosch : 500 suppressions d’emplois15/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1850.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Bosch : 500 suppressions d’emplois

C'est à la veille des fêtes, quand tout le monde partait pour quelques jours en congé, que la direction de Bosch en France a annoncé son mauvais coup: près de 500 suppressions d'emplois réparties dans quatre des usines de Bosch systèmes de freins en France. Cela représente un quart du personnel des sites concernés et plus d'un sixième de l'ensemble du secteur Bosch systèmes de freins en France, qui compte 2800 emplois.

137 emplois seraient supprimés à Drancy, centre de recherche et siège de la direction de Bosch freinage en France. Les autres le seraient dans trois des usines de production: 170 à Angers dont l'effectif est actuellement de 700 personnes, une centaine à Beauvais, dans l'Oise, usine qui compte actuellement près de 400 salariés depuis que les effectifs ont été réduits de moitié en 2000-2001, et la totalité du personnel de la petite usine de Levier dans le Doubs, qui compte 71 personnes.

En dispersant ces licenciements sur plusieurs sites et en les étalant un peu dans le temps (à Drancy par exemple la direction prévoit 66 emplois de moins cette année et les autres étalés sur deux ans), la direction du groupe voudrait diviser les réactions.

Dès la première semaine de janvier, Bosch a commencé à organiser une série de réunions destinées au personnel dans les sites touchés. Les membres de la direction y sont chargés de tenter de justifier le projet et de rassurer le personnel. Mais dans celles qui se sont tenues à Drancy on a bien vu qu'ils n'avaient rien à proposer et rien à répondre, d'un tant soit peu précis, aux questions du personnel. Et pour cause: à partir du moment où la direction du groupe a décidé de réduire ses effectifs de 500, à qui peuvent-ils essayer de faire croire que la plupart des licenciés ne risquent pas de se retrouver sur le pavé?

D'autant qu'à l'usine de Beauvais, notamment, la direction a déjà épuisé la combine qu'elle avait utilisée lors des derniers licenciements, le «plan amiante»: en détournant cette mesure, destinée à permettre de partir en retraite anticipée aux travailleurs ayant pendant de longues années travaillé sur ce matériau, Bosch avait fait payer une bonne partie de ses licenciements aux frais de l'État. Après avoir esquinté la santé des ouvriers!

A Drancy, quelques jours avant l'annonce officielle du plan de licenciements, dès qu'on a su qu'un Comité de groupe était convoqué, où une restructuration était à l'ordre du jour, tous les syndicats, à l'initiative de la CGT, avaient fait un premier tract en commun pour prévenir du mauvais coup qui se préparait, même si l'on n'en connaissait pas encore les détails. Aujourd'hui il s'agit de préparer la riposte. Et pas seulement à Drancy, pas seulement site par site évidemment.

C'est au niveau de l'ensemble du Bosch systèmes de freins que la direction du groupe nous attaque, c'est tous ensemble qu'il faut riposter pour empêcher les licenciements. Et ceux de Bosch systèmes de freins pourraient avoir l'appui des autres travailleurs du groupe: ceux de Bosch-ELM-Leblanc, usine de chaudières à Drancy, qui se sont battus contre les licenciements il y a quatre ans, et qui aujourd'hui travaillent dans les mêmes bâtiments que le centre de Bosch systèmes de freins; ceux de Vénissieux, une usine Bosch qui produit d'autres composants automobiles et sur laquelle commencent déjà à planer des menaces de restructuration.

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