Messier repart... de combien de zéros ?02/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Messier repart... de combien de zéros ?

Jean-Marie Messier, l'ex-PDG de Vivendi Universal, a accepté de renoncer à ses indemnités de départ de 20,5 millions d'euros, lors de la signature d'un accord entre le groupe de presse et de communication Vivendi Universal et la SEC, Securities and Exchange Commission -l'équivalent américain de la Commission des opérations boursières. Cet accord met fin à l'enquête menée sur les comptes du groupe.

Il était reproché à Vivendi Universal, et plus spécialement à son PDG Messier, d'avoir "failli à leur devoir vis-à-vis des actionnaires et violé les lois boursières" pendant dix-huit mois, en publiant "de faux communiqués de presse, en corrigeant de manière impropre les résultats et en dissimulant les engagements financiers futurs concernant deux filiales". Ces pratiques sont habituelles dans le monde de la finance et ne font scandale que lorsque les irrégularités heurtent d'autres intérêts: dans ce cas, elles se sont faites au détriment des actionnaires qui aimeraient bien récupérer les 50 milliards d'euros qui se sont évaporés avec la chute des actions Vivendi. Par l'accord, Vivendi s'engage à les dédommager à hauteur de 50 millions de dollars.

Messier, lui, est condamné à une amende d'un million de dollars, plus un dollar symbolique qu'il doit rendre sur ses salaires et bonus! Après s'être longtemps accroché à ses indemnités de départ de 20,5 millions d'euros (ce "parachute doré" que les PDG négocient lors de leur entrée en fonction), il a finalement accepté ce "sacrifice très lourd parce qu'il est au profit des actionnaires français", ajoutant: "Je vais devoir travailler pour les rembourser, ce qui est le cas de beaucoup de Français. Je repars de zéro".

Pauvre homme, qui se retrouve licencié sans avoir pu faire aucune économie. Pensez donc, quand il était à la tête de Vivendi Universal, il n'était payé que la misère de cinq millions d'euros par an. Où pouvait-il aller avec ça?

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