Depuis deux mois, au lycée Pasteur de Besançon, nous attendions une réponse du rectorat concernant la création d'un poste CEC pour une aide-documentaliste arrivant en fin de contrat CES. Le CEC (Contrat d'emploi consolidé) offre en effet la possibilité à toute personne âgée d'au moins 55 ans de conserver son emploi (à mi-temps lui aussi) jusqu'à 60 ans, contrairement au CES (Contrat d'emploi solidarité), d'une durée de six à dix-huit mois.

Jeudi 18 décembre, veille des vacances scolaires, nous avons reçu une réponse négative. Une assemblée générale fut convoquée pour le lendemain, suivie d'une conférence de presse pendant laquelle nous avons dénoncé les méthodes du rectorat et, plus largement, les conditions de travail critiques générées par le manque de personnel et la précarisation des agents. Le débrayage fut largement suivi et les présents décidèrent d'aller directement au rectorat demander des comptes. À 200, dont une quinzaine d'enseignants, nous avons occupé le hall en attendant d'être reçus, ayant surpris les vigiles par une arrivée échelonnée.

Finalement, une délégation fut reçue et obtint un rendez-vous pour le lundi 22 décembre pour notre collègue aide-documentaliste, ainsi que la promesse qu'il était possible, à titre exceptionnel, d'envisager un demi-poste d'agent non titulaire, soit au lycée, soit au rectorat. Comme l'a dit l'un d'entre nous: "Ce que nous faisons aujourd'hui vaut tous les cours d'ECJS (Éducation civique, juridique et sociale). Face au mépris de l'administration envers ses personnels, notre détermination a au moins permis d'ouvrir les portes et de nous faire respecter".

Enfin, le 22 décembre, nous avons appris que notre collègue était embauchée sur un demi-poste au rectorat, qui promet ensuite de lui réserver un poste d'assistante d'éducation dès que nous en aurons la possibilité au lycée.