Hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) : À la radio, ils n'ont pas fini de nous entendre02/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) : À la radio, ils n'ont pas fini de nous entendre

Depuis deux mois, dans un secteur de la radio de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, nous faisons savoir que nous sommes plusieurs sur le groupe à refuser de doubler la journée de travail en remplaçant un ou une collègue manipulateur-radio de nuit. Nous revendiquons de l'embauche dans toutes les catégories de personnels nécessaires au service. Cela a commencé à payer.

Nous avons commencé à voir arriver quatre intérimaires sur huit manipulateurs demandés, un a été embauché début décembre et deux doivent l'être pour l'équipe de nuit début janvier; et sur trois demandés, un agent vient d'être embauché. Nous maintenons la contre-pression en distribuant des tracts, en collant des affiches revendiquant de l'embauche, en nous réunissant régulièrement pour faire le point et pour nous soutenir mutuellement de manière à résister aux pressions des cadres, dont le boulot est de trouver quelqu'un parmi nous pour combler les trous.

Par exemple, dernièrement, l'encadrement n'a pas trouvé mieux que d'organiser un tirage au sort pour imposer à l'un d'entre nous les réveillons des 24 et 31 décembre. Cela a mis le feu aux poudres et dans la demi-heure qui a suivi, par contact téléphonique, nous nous sommes retrouvés à une vingtaine dans les bureaux de la direction pour lui dire ce qu'on en pensait. Cela a eu son effet puisque, le lendemain, on n'entendait plus parler du tirage au sort.

De même, la direction nous raconte qu'elle contacte des boîtes d'intérim mais qu'elle ne trouve pas de candidat. Nous ne la croyons pas, car nous en connaissons dans nos relations personnelles et nous avons décidé dans une des dernières assemblées de lui présenter la personne en question.

Ce sont de petites victoires, à commencer par celle qui consiste à nous retrouver collectivement et régulièrement, et qui nous donnent le moral. Cela a eu au moins le mérite de changer l'ambiance dans le service en créant des liens entre les trois équipes, malgré les horaires différents et la dispersion des collègues dans des bâtiments différents de l'hôpital.

Bien sûr, il faut s'affronter aux choix de la direction, qui cherche en permanence les économies en personnel, même s'il est de notoriété qu'il manque cruellement du monde dans tout l'hôpital. Notre action montre que malgré tout il est possible de la contraindre à embaucher.

Partager