Alcatel : Suppressions d'emplois, ça continue !02/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alcatel : Suppressions d'emplois, ça continue !

En 2003, le groupe Alcatel, avec des plans de suppressions d'emplois dans la plupart des branches, aboutira à un effectif global de 60000 salariés dans le monde, alors que nous étions 120000 en 2000.

Mais ce n'est pas fini. L'année n'est pas encore terminée que de nouvelles viennent de tomber pour 2004: 200 emplois supprimés aux État-Unis, 200 au Canada, 870 en Allemagne, plus de 400 à Illkirch près de Strasbourg et 470 emplois supprimés à CIT. Soit l'annonce à quelques jours d'intervalle, de plus de 2000 emplois supprimés.

Alcatel se vante d'être la "one company". Cela signifie que devant les clients elle veut se présenter comme l'entreprise unique, qui saura régler tous leurs problèmes de communication. Mais aux salariés, les plans sont annoncés les uns derrière les autres dans des unités différentes, en faisant en sorte de les isoler. Les plans se ressemblent, mais sont en même temps différents: dans un secteur, les départs en préretraite se font au volontariat, dans un autre, c'est au double volontariat, ce qui fait qu'une employée de 57 ou 58 ans peut se voir refuser un départ en préretaite sous prétexte que l'on a absolument besoin d'elle et dans le même temps des chefs de service peuvent partir... aux Assedic avec de confortables primes de licenciement.

À CIT, 1062 suppressions d'emplois avaient été annoncées pour 2003. Il y en a eu 1650 de supprimés, mais cela ne suffit pas. En plus des nouvelles suppressions annoncées, le site de Nanterre, un des rares dont Alcatel était encore propriétaire, va être vendu et les salariés répartis sur d'autres sites. Tant pis pour les salariés mutés!

À Conflans, on a fait miroiter aux salariés qu'il valait mieux partir de façon préventive par des départs négociés. Une partie des salariés ayant quitté l'entreprise dans ces conditions, Alcatel a ensuite ouvert un plan avec des primes plus importantes car la direction voulait de toute façon fermer le site.

En plus des licenciements, les externalisations se poursuivent, selon la politique qui a rendu célèbre le PDG, Serge Tchuruk, d'"entreprise sans usine". Deux d'entre elles, celles de Saintes et de Coutances, viennent d'être vendues en novembre. Ces externalisations sont grosses de dangers pour les travailleurs, comme celle de la société de service Alcatel TITN Answare (Massy-Palaiseau) vendue à la société EDS il y a quelques années et qui a démarré pour 2004 un plan de licenciements de 40 salariés sur les 120 de son département télécoms.

Les conditions de vie de milliers de salariés sont en jeu mais le seul indicateur que regarde Tchuruk est celui du cours de la Bourse, comme tous ces soi-disant responsables qui, si on ne les arrête pas, emmèneront l'ensemble de la société à la catastrophe.

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