Magasins Champion : Les travailleurs veulent se faire respecter25/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Magasins Champion : Les travailleurs veulent se faire respecter

Vendredi 19 décembre, les travailleurs des magasins Champion, filiale de Carrefour, ont participé à une journée nationale d'action appelée par la CGT, la CFDT et la CGC. Ils réclament les mêmes droits, le même statut que les travailleurs de Carrefour, des augmentations de salaire, la revalorisation des contrats à temps partiel, la prise des congés payés et des RTT au choix des salariés, la prime de fin d'année, la prime d'habillage, la mise en place de tickets-restaurant.

Des pétitions avaient déjà été signées dans les différents magasins et un rassemblement devant le siège de Champion Supermarché France (CSF) avait eu lieu le 10 décembre.

En plus de ces revendications, les salariés réclament aussi l'arrêt des pressions et des sanctions.

Ainsi, au magasin de Boulogne-Billancourt, une employée a été licenciée suite à un changement d'horaires qu'elle ne pouvait pas accepter pour des raisons familiales. Le 19 décembre, 38 employés sur 85 de ce magasin se sont mis en grève pour s'opposer à ces méthodes expéditives. Ils en ont assez de supporter les horaires variables imposés (de 8 h 30 à 14h30 et 16 h 30 à 20 h 30), les salaires au smic, les réflexions désobligeantes, les heures supplémentaires importantes et les contrats précaires (moins d'heures en début de semaine, et plus en fin de semaine), bref d'être à la disposition de l'employeur. Ils estiment que la direction doit prendre en compte leurs revendications, d'autant plus que le groupe Champion a affiché 611 millions d'euros de bénéfices pour l'année 2002. Ils ont proposé aux clients une pétition de soutien qui a recueilli de nombreuses signatures.

Le mouvement de grève a aussi été bien suivi à Lamorlaye (Oise), Morangis, Meudon et Verrières. Les travailleurs de Champion ont montré qu'ils ne se laissaient pas faire. Ils se battent aussi pour leur dignité.

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