Budget : Ils économisent... sur ce qui est utile à la population25/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget : Ils économisent... sur ce qui est utile à la population

Le budget 2004 n'était pas encore voté que déjà le ministre délégué au Budget, Alain Lambert, annonçait son intention de réaliser des «économies structurelles» pour les années suivantes. Il veut réduire les dépenses de l'État d'au moins 9,5 milliards d'euros entre 2005 et 2007.

Son calcul est simple. Le gouvernement a promis que les dépenses de l'État ne progresseraient pas plus vite que l'inflation, entre 2005 et 2007. Cela fait 13 milliards maximum de dépenses supplémentaires. Or les augmentations prévues (intérêts de la dette publique, retraites des fonctionnaires, allégements de charges patronales) et les dépenses déjà programmées pour l'armée, la police et la justice, atteignent près de 23 milliards. Il faut donc récupérer l'excédent sur le budget des autres ministères, en particulier en réduisant le personnel.

Cette volonté d'économies se traduit d'ores et déjà dans la vie quotidienne des fonctionnaires. Si l'on ne limitait que les frais de petits fours, les voyages en première classe ou les séminaires haut de gamme, ce ne serait pas grave. Mais il faut économiser sur le papier, les photocopies, les affranchissements, les déplacements. Et cela bloque ou ralentit des services indispensables, par exemple les permis de construire ou les contrôles vétérinaires.

Car les économies sont ciblées: elles ne s'appliquent que dans les services qui sont utiles à la population. Y aura-t-il moins d'infirmières, moins d'agents de l'équipement, moins d'enseignants? Certainement, mais quand même plus de missiles, plus d'avions de chasse, et surtout plus de réductions de charges pour les patrons.

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