L'ex-ministre Kouchner, après une mission d'études pour le compte du groupe Total sur ses activités en Birmanie, a décerné à celui-ci un certificat de bonne conduite. Selon lui, il ne serait pas vrai que Total aurait fait appel à du travail forcé pour construire un gazoduc dans ce pays.

Cependant, chacun sait que Total bénéficie depuis longtemps de l'appui de la dictature militaire birmane pour ses activités dans le pays. C'est ce régime qui a forcé les paysans à préparer le terrain pour l'installation du gazoduc, avec les méthodes habituelles de la dictature.

Total pouvait difficilement l'ignorer. En revanche, cette multinationale avait tout à fait les moyens de recourir à un Kouchner, moyennant 25000 euros d'honoraires, pour lui apporter sa caution.

Pour Kouchner, c'est sans doute bien payé, mais comme certification humanitaire, ça ne vaut pas cher.