Suppression d'emplois publics : Le gouvernement donne l'exemple28/11/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/11/une1843.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Suppression d'emplois publics : Le gouvernement donne l'exemple

Le gouvernement a décidé de supprimer 4561 postes de fonctionnaires en 2004. C'est en tout cas ce qui est mentionné dans la loi de finance 2004 discutée cette semaine au Parlement. Plus précisément, le nombre d'emplois supprimés se monte à 9739, essentiellement par le non remplacement de départs à la retraite. Et quelques ministères dits "prioritaires", comme l'Éducation nationale, l'Intérieur ou la Justice, auront droit à eux tous à 5178 recrutements supplémentaires. C'est le solde négatif qui se monte à 4561 suppressions de postes dans la Fonction publique.

Mais le chiffre réel de suppressions de postes dans les emplois dépendant de l'État est bien plus élevé. Car le gouvernement se garde bien de tenir ses comptes quand il s'agit d'agents de l'État qui ne sont pas fonctionnaires, au sens strict du terme. Par exemple, dans l'Éducation nationale, présentée comme un ministère prioritaire, 23000 emplois-jeunes vont disparaître, remplacés au maximum par 13000 assistants d'éducation, soit un déficit de 10000 emplois. Dans les collectivités locales et dans les entreprises publiques, ce seraient 19000 postes dépendant de l'État qui seront supprimés. Au total, le gouvernement va donc supprimer directement 33500 emplois en 2004.

Cette addition de postes supprimés, ou plutôt cette soustraction, n'apparaît dans aucun bilan officiel. Par contre, d'après le journal Le Parisien, Raffarin l'aurait présentée aux autorités européennes de Bruxelles, pour prouver sa bonne volonté et sa capacité de faire des économies dans les services publics.

Alors que valent toutes les phrases de Raffarin sur "sa" lutte contre le chômage et la priorité qu'il prétend donner à l'emploi?

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